lundi 22 octobre 2018

le Brexit. Etat des lieux en mars 2018




Introduction:

« L’Angleterre est une île », c’est de cette manière qu’André Siegfried commença ses cours à Science Po. Si l’Outre-Manche a une histoire complexe avec le continent, elle demeure une composante à part entière de la civilisation européenne. La réalité économique actuelle est toute aussi parlante :  50% des exportations britanniques sont à destination de l’UE tandis que 15% de ses importations proviennent du continent. 
Cependant le 23 juin 2016, 51.9% des britanniques choisirent de quitter l’EU. Séisme politique à l’échelle européenne qui n’eut pas (ou très peu) anticiper par le passé cette possibilité qu’est la sortie d’un pays de l'UE. 
Ainsi comment va se traduire cette sortie qui suscite de nombreuses questions des deux cotés de la Manche ? 

1.        Le Hard Brexit est-il possible ?
Le 29 mars 2017, Theresa May, le Premier Ministre du Royaume-Uni déclenche l’article 50 du traité de Lisbonne pour sortir de l’Union européenne ; à compter de ce jour, l’UE et le Royaume-Uni ont 2 ans pour négocier les termes de la sortie de l’UE.
Theresa May a indiqué qu’elle souhaitait un Brexit en douceur et qu’elle souhaitait conserver de bonne relation avec le continent. Or, les conditions du Brexit imposées par l’UE sont jugées assez excessives pour le Royaume-Uni, en effet, les pays de l’UE ont décidé de faire bloc et de ne pas céder face aux revendications britanniques. L’UE exige le paiement de 60 milliards d’euro, ainsi que la possibilité pour les citoyens européens au Royaume-uni de rester, et enfin une possibilité pour l’Irlande du Nord de rester dans l’UE. A ce jour, Theresa May a presque dû se plier à toute les revendications.
En effet l’avenir du Royaume-Uni se joue lors de ces négociations. Si les deux entités ne parviennent pas à un accord sur le futur de leurs relations, alors les relations seront régies par le droit international, et par les règles de l’OMC.
Les négociations peuvent aussi aboutir dans de meilleurs cas de figure à un accord de libre-échange exhaustif avec l’UE, voire un maintien de l’accès au marché commun.
  Certes, le Brexit permettra au Royaume-Uni de retrouver une pleine souveraineté (même s’ils ne l’avaient jamais vraiment abandonné) d’ailleurs, les Britanniques vont rapidement retrouver leur passeport bleu. En revanche il semble que économiquement et financièrement, le Brexit aura inévitablement un coût important pour le Royaume-Uni, et à moindre mesure, pour l’UE. En effet, selon une analyse du gouvernement britannique mené en février 2018, le maintien dans le marché commun n’amputerait le PIB du pays que de 2% sur les 15 prochaines années. En cas de libre-échange exhaustif avec l’UE, l’impact négatif serait de 5%. Enfin, des le pire des cas, l’effet négatif serait de 8% sur le PIB.
  De plus, le déplacement des instances européennes sur le continent contribuent à la perte de poste, comme le déplacement de siège de banque, l’AEM et l’ABE se déplacent en France et aux Pays-Bas.  4000 postes financiers sont déplacés.
 Finalement, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne se fera aussi au détriment de l’Union européenne. En effet, le Royaume-Uni était le 3e contributeur au budget de l’UE, derrière l’Allemagne et la France, représentant 16,63%du budget de 2016. De plus, le Hard-Brexit serait la perte d’un de ses partenaires commercial pour l’UE. Cependant, en tant que première puissance économique mondiale, le Brexit aura des conséquences bien moindre pour l’UE que pour le RU.
Contenues des conséquences économiques, connues de l’UE et des Britanniques, le hard-brexit semble être un scénario peu probable, tant il amputerait le Royaume-Uni d’une partie de ses emplois et de ses revenus.




2-Ainsi, face aux problèmes structurels et sociaux qu’engendrait un hypothétique hard Brexit, vint l’idée d’un soft Brexit. Il serait effectivement une alternative préférable au hard Brexit pour les négociations. 
Bien que Mme May ne soit plus en froid avec Mr Trump et que ce dernier lui a assuré un contrat après le Brexit un hard Brexit ne serait pas souhaitable. David Davis, secrétaire au Brexit, pourrait bien voir ses désirs finir en névroses freudiennes. Ce dernier désire des centaines d’accords avec des pays tiers, chose plausible mais impossible en moins de 2 ans (délais de Mme May). Même Jacob Rees Mogg, député euroseptique demande une prolongation de la durée de négociation pour que la destiné économique du Royaume-Unis soit pérenne. 
Il permettrait aussi de laisser du temps aux citoyens européens et britanniques d’anticiper leur futur, même si Mme May a déjà laissé une période de 2 ans aux citoyens européens vivant en Angleterre pour se préparer à cette échéance. Chiffre important, témoin d’une panique de ce Brexit, 3713 Britanniques ont demandé la nationalité française en 2017 soit 8 fois plus qu’il y a 10ans. 
Mais une soft Brexit est-il souhaitable pour l’élite anglaise outsider ?
Question ridicule car les pro Brexit n’ont aucun intérêt à voir un soft Brexit: ils ont peur d’avoir un "pétard mouillé" dans les mains, qui  devienne une utopie, littéralement parlant, un non lieu. 
Prolonger les négociations apporte deux problèmes: premièrement c’est continuer à prolonger les 4 libertés européennes et donc assister à une immigration massive, chose que les hard brexiter veulent stopper au plus vite. 
Seconde conséquence, engager des négociations longues c’est laisser du temps au temps, les ardeurs révolutionnaires vont faiblir et peut être réaliser que cela n’était qu’une erreur, un effet de style, un simple mouvement populaire sans sens guidé par des populistes démagogues et inconscients. 
Finalement il demeurerait tout de même des problèmes clés comme l’Ireland du Nord et Gibraltar, ainsi ne pouvons-nous pas envisager un non Brexit ?

3. L’éventualité d’un nouveau vote ou qu’il n’y est pas de deal ?

Alors que les négociations du Brexit continuent, les divergences au sein du Parlement anglais s’accroissent. En effet, la perte de la majorité absolue du parti conservateur au sein du Parlement empêche Theresa May de prendre des décisions pour le Brexit. Ainsi, elle est obligée de faire voter ses idées au sein du Parlement pour savoir si elle peut les proposer à Bruxelles. Toutefois, la position de May permet aux opposants du Brexit de se faire entendre. Les Remainers, qu’ils soient conservateurs ou travaillistes, souhaitent remettre en question le vote du Brexit et suivre l’idée énoncé par Vernon Bodganor professeur au King’s College (Londres) de laisser une nouvelle fois la décision aux mains du peuple anglais. Les négociations prennent alors plus de temps que prévues mettant Londres dans une position de faiblesse vis-à-vis de Bruxelles qui déclare ne prendre aucune résolution particulière et laisse la balle dans le camp britannique. Le Brexit est alors dans une situation bancale, puisque Theresa May et les Tories opteraient pour un Brexit dure avec une sortie complète du système européenne, tandis que l’idée des travailliste et Jeremy Corbyn serait d’appliquer un Brexit doux basé sur une union douanière pour limiter les conflits entre les deux Irlande et un accord pour avoir accès au Marché commun. Enfin, le dernier problème important pour Theresa May et les Brexiteers est la chambre des Lords. Les Lords sont des pro-européens et grâce à leur situation jouent un rôle important dans les décisions du Parlement. Ils sont ainsi une opposition totale avec les décisions du Brexit ne facilitant pas la tâche au gouvernement en cours. Ainsi, la complexité de la situation britannique laisse entrevoir une éventuelle remise en question de la sortie du Royaume-Uni soit par l’intermédiaire d’un second vote soit car aucun accord ne sera acté.

vendredi 19 octobre 2018

conclusion générale de la partie: nations et Etats en Afrique?


Les sociétés africaines  sont confrontées de la même manière à la modernité occ. :
-difficulté à construire l’Etat-nation en raison de la variété ethnique et linguistique
-difficulté à traduire en développement la croissance.
Elles ont en pts communs la même extraversion liée à la colonisation (et donc la faiblesse de l’intégration régionale) ainsi que l’explosion démographique.
L’Afr subsaharienne cumule plus de pbs en raison de la plus gde diversité culturelle (surtout entre deux aires cult comme au Nigéria), la + gde violence de la colonisation (comme en R.D.C.), l’absence d’unité ainsi que la faiblesse de la rente pétrolière.
Pourquoi l’Afr du Nord a-t-elle connu d’importants mouvements sociaux et pol « printemps arabe » et moins les deux autres régions ?
Qques hypothèses :
- proximité géo avec l’Eur (sociétés + développées + « numérisées », + ds l’actualité du progrès…)
-d’où décalage de – en – supportées entre jeunes et élites pol corrompues
- mts comparables au Moyen-Orient (Bahrein), ms pas de manne pétrolière et puissance fin et conservatrice encore légitime comme en Arabie Saoudite
- + forte cohésion nat de peuples ayant une cs hist et pol (passé égyptien).

synthèse de cours : l'U.E. et le Moyen-Orient


L’Union européenne et le Moyen-Orient
-          Un carrefour hist et stratégique :
-          multiples civilisations et lieu de contact entre civilisation eur et civilisation arabo-musulmane (ex des croisades) ;
-          au 19ès, contrôle des lieux stratégiques par le RU et/ou la Fr (Gibraltar, Chypre, Suez) ; ap 1918, création de mandats fr (Liban, Syrie) et brit (Palestine, Jordanie) ;
-          enjeux pétroliers croissants : poids de British Petroleum ds la région
-          Après 1945 : mainmise croissante des EU au détriment des puissances eur, ms maintien de liens cult et pol (ex Chirac très lié aux dirigeants libanais) ; Les EU s’appuient sur l’Arabie Saoudite, puissance régionale et régulatrice du prix du pétrole.
Pour le pb israélo-palestinien, équilibre difficile entre soutien à Israël et aux pays arabes : U.E. 1er donateur à l’Autorité palestinienne qui a été admise  comme membre de l’UNESCO (siège à Paris, opposition des EU qui ont retire leur financement à cette institution onusienne). Sur la Syrie, décision brit ne pas intervenir, ce qui a arrangé Obama et laisser la France seule et donc inactive.
Essor de liens cult, pol et éco entre l’UE et les petits Etats du Golfe : Qatar, Emirats Arabes Unis… création de musées, d’universités et investissements en Europe (ex : Qatar en Fr) ; concurrence entre puissances eur pour obtenir des marchés.

Bilan : le Moyen-Orient est encore sous la « pax americana », et l’U.E. n’est encore qu’un acteur secondaire, mais actif et croissant.

L'Afrique, un continent à l'écart de la mondialisation?

Résultat de recherche d'images pour "L'Afrique Subsaharienne est elle un territoire convoité?"

Croquis de Synthèse sur le continent africain

Bonjour,
comme je vous ai promis la dernière fois, on va programmer à la fin du chapitre sur l'Afrique un croquis de synthèse. il portera sur le sujet suivant:
             L'Afrique subsaharienne: un sous ensemble convoité?   
A cet effet, je vous demande de bien lire et mémoriser les cartes suivantes:











Fond de carte:


TR: L’Algérie et le Maroc dans les mailles du conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran

L’Algérie et le Maroc dans les mailles du conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran

La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran intervenue au mois d’avril 2018 constitue un des derniers épisodes du conflit opposant l’Arabie saoudite à l’Iran. Elle complique encore davantage les relations entre un Maroc aligné sur Ryad et une Algérie veillant à conserver son autonomie par rapport au système d’alliance saoudien. Constitué autour des monarchies du golfe (sauf le Qatar), ce dernier est soutenu directement par les Etats-Unis et indirectement par Israël.

Le contexte est clair : l’Arabie saoudite connaît ses faiblesses face à l’Iran. Elle sait que, seule, elle serait militairement balayée. Elle a conscience que sa famille royale est haïe par des populations qu’elle méprise depuis des décennies. Elle n’ignore pas que sa légitimité historique et religieuse est discutable et que, si elle a pu s’emparer des lieux saints de l’Islam, ce fut grâce aux anglo-saxons. Pour assurer sa survie, elle doit rassembler autour d’elle tous les « Arabes » (lire les sunnites), contre l’ennemi séculaire perse (lire les chiites). En même temps, elle cherche à donner une nouvelle image d’elle en finançant de colossales campagnes de publicité dans la presse occidentale vantant l’aggiornamento qui en ferait désormais un pays ouvert, moderne et tolérant…

Avec la guerre en Syrie, Ryad a amorcé la constitution d’une alliance offensive contre le « terrorisme iranien ». La manœuvre est cousue de fil blanc car le terrorisme islamiste n’est pas chiite, mais sunnite. Nulle marque de chiisme en effet dans les attentats de septembre 2001, dans ceux qui ont frappé l’Europe ou la Russie, dans Al-Qaïda, dans l’Etat islamique ou dans Boko Haram. Tous sont au contraire liés à des branches du sunnisme et dans bien des cas, financés par les officines wahhabites gravitant autour des cercles princiers saoudiens.

Le plan de Ryad s’est déroulé en trois phases :
1) Guerre du Yémen contre les miliciens Houthi proches de l’Iran.
2) Isolement du Qatar qui a le tort de ne pas rompre avec l’ennemi perso-irano-chiite.
3) Lutte à mort contre le Hezbollah libanais désigné par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Mohamed al Khalifa, comme « une menace pour la sécurité nationale arabe ». On ne peut être plus clair dans la dénonciation en creux de l’Iran perse…

L’Arabie saoudite et Israël ont en commun d’avoir le même ennemi iranien et le même allié américain. Un allié lui aussi totalement obsédé par le « danger » iranien. Les voilà donc tous trois partenaires dans la grande manœuvre d’encerclement de l’Iran. Ils ont cependant subi un grave échec en Syrie où, non seulement ils n’ont pas réussi à chasser du pouvoir un allié de Téhéran, mais où, en plus, l’enchaînement des évènements a fait que leur partenaire turc s’est détourné d’eux pour finalement, réalpolitique oblige, se rapprocher de la Russie, donc, de facto, de l’Iran.

Dans le monde dit « arabe », et fidèle à sa politique d’indépendance, l’Algérie garde la tête froide, conservant de bonnes relations avec tous les protagonistes, dont l’Iran et la Syrie. Consciente de son isolement, elle a renoué des relations un moment distendues avec la Russie et elle s’est spectaculairement rapprochée de la Turquie. C’est alors qu’est intervenu un évènement aussi grave qu’insolite et dont les conséquences pourraient être considérables. Il s’agit d’une « livraison d’armes » du Hezbollah libanais allié de l’Iran, au Polisario, lequel est un appendice des services algériens.

Une telle livraison, si toutefois elle était avérée, conduit à faire trois remarques :
Militairement, elle ne présente aucun intérêt car le Polisario dispose déjà de toutes les facilités dans les arsenaux algériens.
- En revanche, une telle livraison, réelle ou supposée, a eu un très fort impact au Maroc où l’on est plus que chatouilleux dès-lors qu’est posée la question du Sahara. Les services iraniens ont-ils donc voulu faire comprendre au Maroc qu’ils ont les moyens de lui compliquer la tâche dans ses provinces sahariennes revendiquées par le Polisario s’il persiste à s’aligner sur Ryad ?
- Mais ce faisant, Téhéran ayant violé cette souveraineté qu’elle défend si jalousement, comment va réagir l’Algérie ?

En définitive, cet épisode montre deux choses :

1) Face à la menace algéro-polisarienne sur ses provinces sahariennes, le Maroc est condamné à un quasi alignement sur la position américano-saoudienne.

2) L’Algérie qui porte à bout de bras le Polisario depuis sa création n’est pas à l’abri d’une provocation de la part de ce dernier qui pourrait déclencher une crise majeure avec le Maroc. L’épisode en cours pourrait alors lui faire enfin comprendre qu’un accord avec Rabat lui serait plus profitable qu’un soutien aveugle à un Polisario paraissant chercher de nouveaux parrains, avec pour conséquence qu’Alger risquerait de moins le contrôler dans l’avenir. Cette livraison pourrait alors être un bon prétexte pour couper les ailes à un mouvement dont les ramifications islamo-mafieuses commencent à poser bien des problèmes dans toute la région saharo-sahélienne.

Un tel accord serait bénéfique pour les deux pays. Le Maroc qui n’aurait plus à craindre un conflit avec l’Algérie, pourrait alors moins dépendre des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, ce qui, par voie de conséquence renforcerait l’Algérie dans sa constante d’indépendance et permettrait enfin la définition d’une politique maghrébine commune.

TR: Réflexions sur la migration africaine dans une Europe « terre à prendre »

Réflexions sur la migration africaine dans une Europe « terre à prendre »

Les actuelles arrivées de migrants africains en Europe constituent les prémices d’un phénomène massif qui va connaître une amplification considérable dans les prochaines décennies.

Laissons parler les chiffres :

- Avec un taux de croissance de 4% la population africaine double tous les 18-20 ans. 
- Au Niger, pays désertique où le taux de fécondité est de 7 enfants par femme, la population était de 3 millions d’habitants en 1960 et elle sera de 40 millions en 2040, puis de 60 millions en 2050.
- En Somalie, le taux de reproduction est de 6,4 enfants par femme et en RDC, il est de 6,1.
- En Algérie le programme de planification familiale avait permis de faire baisser l’indice synthétique de fécondité de 4,5 enfants par femme en 1990, à 2,8 en 2008. Or, avec la réislamisation du pays, depuis 2014, il a rebondi à 3,03.

Résultat :
- D’ici à 2030, l’Afrique va voir sa population passer de 1,2 milliard à 1,7milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an.
- En 2100, avec plus de 3 milliards d’habitants, le continent africain abritera 1/3 de la population mondiale, dont les trois quarts au sud du Sahara.

Pour des centaines de millions de jeunes africains, la seule issue pour tenter de survivre sera alors l’émigration vers l’Europe.

Bloqués par leurs pré-supposés idéologiques et moraux, les dirigeants européens qui s’obstinent à ne pas tenir compte de cette réalité, ont choisi de s’accrocher au mythe du « développement ». En France, des Insoumis au Front national, tous défendent ainsi -certes à des degrés divers-, le postulat du développement ralentisseur migratoire. Et tous sont dans l’erreur.
Comme je l’ai expliqué dans mon livre « Osons dire la vérité à l’Afrique », le développement de l’Afrique est en effet une illusion et parfois même une escroquerie intellectuelle et politique.

Pour deux grandes raisons :

1) A supposer qu’il ait une efficacité, le « développement » ne pourrait en effet avoir que des résultats à très long terme. Or, il y a urgence.

2) Tout a déjà été tenté en ce domaine depuis les indépendances, il y a plus de six décennies de cela. En vain car, en dépit des sommes abyssales déversées pour tenter de la faire « démarrer », l’Afrique régresse.

Loin de se développer, l’Afrique s’appauvrit globlement année après année

Selon les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) adoptés en 2000 par 189 Etats, aucun recul de la pauvreté africaine ne peut être envisagé sans un minimum de croissance annuelle de 7% soutenue durant plusieurs années.
Conclusion : comme il faut une croissance de 7% par an pour simplement commencer à réduire la pauvreté, le calcul est vite fait, année après année, il manque donc à l’Afrique entre 3 et 4% de croissance pour atteindre l’objectif des OMD.
Donc, loin de se combler, la pauvreté africaine augmente et cela d’autant plus inexorablement que la démographie galopante y efface les quelques gains de croissance.

Comment prétendre développer l’Afrique quand les investisseurs s’en détournent ?

Le discours politique répétitif est l’appel à l’investissement « moteur du développement », mais comme les investisseurs n’investissent pas en Afrique, nous restons donc dans le domaine incantatoire.

Dans son rapport de mai 2018, la BAD (Banque africaine de développement) souligne ainsi que pour les investissements dans le seul domaine des infrastructures, l’Afrique a besoin annuellement de 170 milliards de dollars d’IED (Investissements étrangers directs), alors que, au total de tous ses postes, elle n’en reçoit que 60 mds.

Début juin 2018, à la lecture du rapport sur les IED publié par la CNUCED (CNUCED, World Investment Report 2017), nous apprenons qu’en 2017, sur les 2000 milliards (mds) de dollars d’IED mondiaux, l’Afrique n’en recueillit en effet que 60 mds, un volume dérisoire en baisse de 3% par rapport à 2016 (Banque mondiale).
L’Afrique, dans l’ensemble de la globalité de ses 54 pays et de son 1,2 milliard d’habitants a donc reçu presque autant d’IED que Singapour (61,6 mds pour 6 millions d’habitants), et moins que l’Irlande (79,2 mds pour 5 millions d’habitants)…
Voilà qui en dit plus que les longs discours lénifiants sur le devenir de l’Afrique et sur son « développement »…

Une chose est donc certaine, le credo du « développement » ne freinera pas le déversement du surplus démographique africain sur l’Europe.
Comment en serait-il d’ailleurs autrement alors que rien ne peut être entrepris sans un strict contrôle des naissances que les Africains refusent d’envisager et que l’Europe n’est pas en mesure de leur imposer ?

Vue d’outre-Méditerranée, l’Europe continuera donc d’être considérée comme une terre à prendre. D’autant plus facilement qu’elle est peuplée de vieillards repus ou épuisés, d’hommes s’interrogeant sur leur virilité, de femmes n’enfantant plus et dont les dirigeants sont soumis au diktat permanent de l’émotionnel…

TR: Rwanda : raison d’Etat ou nouvelle humiliation nationale ?

Rwanda : raison d’Etat ou nouvelle humiliation nationale ?


L’affaire serait cocasse si elle n’était le révélateur du niveau d’abaissement de la France. Lors du sommet de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) qui vient de se tenir en Arménie, le président Macron a, de son propre chef, fait élire une nouvelle présidente en la personne de Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, une habituée des virulentes et continuelles attaques contre la France.
Voilà donc cet organisme désormais présidé par la représentante d’un pays dont le gouvernement a rasé au bulldozer le centre culturel français à Kigali, un pays qui a déclassé le français au profit de l’anglais, un pays qui, si l’on en croit la presse, ne cotisait plus à l’OIF, un pays qui n’a cessé de traiter de génocidaires ou de complices de génocide, le président Mitterrand et ses ministres, ainsi que MM. Balladur et Juppé ; un pays enfin qui a menacé de traîner en justice plusieurs dizaines d’officiers et de hauts fonctionnaires français…
La raison d’Etat a certes ses impératifs, mais certainement pas au prix d’une nouvelle humiliation nationale.
D’autant plus qu’au même moment, un vice-procureur du Parquet anti-terroriste français signait une insolite réquisition aux fins de non-lieu dans l’affaire de l’assassinat, le 6 avril 1994, de deux chefs d’Etat en exercice, celui du Rwanda et celui du Burundi, assassinat qui fut le déclencheur du génocide du Rwanda.
Or, il est essentiel de savoir que cette réquisition fut prise trois mois après que les magistrats instructeurs eurent eu communication d’un document exclusif émanant du TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda). Il s’agit d’un rapport jusque-là gardé secret par le Procureur de ce tribunal, dans lequel ses propres enquêteurs désignent le président Kagamé comme étant le donneur d’ordre de l’assassinat de son prédécesseur Juvénal Habyrimana, meurtre qui, rappelons-le, déclencha le génocide du Rwanda.
Ce rapport confirmait trois autres enquêtes indépendantes qui concluaient toutes à la culpabilité de Paul Kagamé dans l’attentat contre l’avion du président Habyarimana, à savoir le « Rapport Hourigan », l’enquête française du juge Bruguière et l’enquête espagnole du juge Merelles.
Puis, venant à l’appui de ce rapport, le 10 octobre 2018, le journal canadien The Globe and Mailrévéla, sous le titre « New information supports claims Kagame forces were involved in assassination that sparked Rwandan genocide », qu’au terme d’une enquête rocambolesque, le professeur belge Filip Reyntjens avait réussi à se procurer, preuves photographiques à l’appui, les numéros de série des 40 missiles sol-air livrés par l’URSS à l’Ouganda, pays soutenant Paul Kagamé, ce dernier ayant précédemment été officier des services secrets ougandais. Or, les numéros des deux missiles ayant abattu l’avion du président Habyarimana sont de la même série[1]...
Ces documents seront sans nul doute communiqués à la justice française et aux parties civiles, ce qui fait que la réquisition de non-lieu va être fortement contestée sur ce point et sur bien d’autres. Il va donc être « difficile » aux magistrats instructeurs de suivre les demandes du vice-procureur Ranucci.
D’autant plus que ce dernier accumule les erreurs et les contre-vérités. Ainsi, page 92 de sa réquisition, il écrit, contre toute évidence et contre tout ce que contient le dossier, et cela le jour même où le Globe and Mail publiait une nouvelle preuve de la possession par le FPR de Paul Kagamé des missiles utilisés le jour de l’attentat : « Les investigations menées n’ont pas établi de manière formelle que l’APR (l’armée de Paul Kagamé) disposait en 1994 de missiles sol-air ».
Une justice indépendante ne pourra donc que balayer ce réquisitoire aux fins de non-lieu qui ressemble fortement à un mémoire en défense.
Plusieurs chercheurs anglo-saxons menant actuellement des recherches détaillées, l’on peut donc s’attendre à d’autres révélations. Le tribunal de l’Histoire sera finalement le juge ultime, et du commanditaire du crime, et des tentatives diverses d’étouffement de l’enquête.

mercredi 17 octobre 2018

Page facebook du blog

Bonjour,
Le blog hggmc.blogspot.com est désormais disponible sur Facebook :
https://www.facebook.com/hisgeo.hisgeo.9
cordialement 

samedi 13 octobre 2018

Changement d'horaires de colles

Avis

Il est porté à la connaissance  des étudiants de la 2 CPGE ECS LRS qu'un changement au niveau de la programmation des colles sera lieu à partir du lundi 15/10/2018.  Ainsi, 
Les colles  du Mercredi  du 14h à 16h seront programmées, 
le lundi du 12h à 14h.  
A cet effet, les groupes 7 et 9 devraient se présenter pour passer la colle lundi 15/10/2018 au lieu du mercredi 17/08/2018
Ce changement sera définitif et pour le reste de l'année scolaire.   
Colleur: M SAAD EDINE  
Cordialement

Avis 
Il est porté à la connaissance  des étudiants de la 2 CPGE ECS LRS que les colles du lundi 15/10/2018  se dérouleront comme suit:
 - du 12h à 14h : Croquis  sur l'Europe, Colleur : M. Hamid 
A cet effet, je vous supplie d'apporter les matériaux nécessaires pour travailler le croquis (crayon, feutres, règle.......etc.
Cordialement

mardi 9 octobre 2018

sujet de Khôlles

Avis 
Il est porté à la connaissance  des étudiants de la 2 CPGE ECS LRS que les colles de demain se dérouleront comme suit:
 - du 12h à 14h : Croquis  sur l'Europe, Colleur : M. BEN OTMAN
 - du 14h à 16h : Entretien à thème (sujet économique). Colleur: M. SAAD EDDINE
A cet effet, je vous supplie d'apporter les matériaux nécessaires pour travailler le croquis (crayon, feutres, règle.......etc.
Cordialement

mercredi 3 octobre 2018

Nouvelle Epreuve GEM


Voici les dernières infos sur cette nouvelle épreuve :

-mail du 20 sept d'Alain Joyeux, Président de l'Association des professeurs HEC
"Par un vote à l'unanimité de la conférence des grandes écoles hier, GEM devient conceptrice d'une nouvelle épreuve d'HGG... dès le concours 2019."

-mail du 2 octobre d'Alain Joyeux
L’Ecole grenobloise créera une nouvelle épreuve spécifique de géopolitique pour la BCE (Banque Commune d’Epreuves, qui organise les concours qui donnent accès au programme Grande École) à destination des élèves des classes prépas option S, intitulée « Histoire, géographie et géopolitique du monde contemporain ». Celle-ci se positionnera comme une alternative complémentaire entre les deux épreuves déjà existantes de la BCE et différente de celle du concours Ecricome.
Composition de l’épreuve
A partir de différentes cartes complémentaires et de quelques données, les candidats devront proposer une analyse géopolitique comprenant :
·         1) Une description de la situation multidimensionnelle (historique, géographique, économique…)
·         2) Une explication de cette situation, une identification des éléments clefs, en prenant en compte la vision des différents acteurs et la variété des échelles d’analyse
·         3) L’élaboration de plusieurs scénarii d’avenir (ou des questions que cela peut poser).
Une épreuve qui répond au continuum CPGE/ Grandes Ecoles souhaité par l’APHEC (Association des Professeurs des Classes Préparatoires Economiques et Commerciales) et le Chapitre des Ecoles de Management
L’approche choisie aura pour objectif de :
·         Permettre aux candidats de comprendre l’espace qui les environne plutôt que d’en être des dessinateurs
·         Les faire réfléchir sur un espace (ou sur une problématique)
·         Les inciter à formuler des hypothèses en lien avec le monde de l’entreprise
·         Développer leurs capacités d’analyse, de réflexion de synthèse et de créativité, tout en s’appuyant sur leurs connaissances académiques

mardi 2 octobre 2018

Avis

Avis
Il est porté à la connaissance des étudiants de la 2 éme année ECS CPGE-LRS que la séance de demain (10h-12h) sera consacrée à la gestion (CAE) et non pas à l'HGGMC.
          Prière d'apporter avec vous le fascicule de la gestion. 
Cordialement