Simulation à l’oral
Durée : 10 min
TAF : En se basant sur le texte
réaliser un exposé de 10 min sur le sujet suivant :
L’EUROPE EST-ELLE EN DÉCLIN ?
(Groupes : 4 ;11; 9)
Au sortir de la guerre froide, l’Europe semblait être le continent d’avenir capable de faire retraverser
l’Atlantique au flambeau du leadership mondial. L’URSS avait implosé, les
États-Unis paraissaient en déclin, le
Japon à l’arrêt et la Chine au tout
début de son développement. La n de la menace soviétique lui promettait la sécurité et la perspective d’un
élargissement, avec l’adhésion des
anciens pays du pacte de Varsovie. Le traité de Maastricht en 1992 ouvrait la
perspective à une politique étrangère et à une monnaie communes. L’Europe
«géant économique» allait cesser d’être un nain politique. Ces espérances
ont été balayées.
Aujourd’hui, l’europessimisme est plutôt de mise. Les économies
européennes sont atones et semblent à l’arrêt, quand celles des autres
continents accélèrent. L’Europe est frappée par un chômage de masse et paraît
marquée par un immobilisme qui tranche avec le dynamisme des pays émergents.
Les populations européennes ont perdu la foi qu’elles avaient dans la
construction européenne. Alors que le Parlement européen a un pouvoir plus
important qu’auparavant, les électeurs boudent les urnes, s’abstiennent de
façon massive et, pour ceux qui votent, privilégient les partis protestataires,
opposés à la construction européenne. L’avenir de l’euro a même été mis en
cause en 2012 et, spectaculairement, les citoyens du Royaume-Uni ont choisi,
par référendum le 23 juin 2016, de quitter l’Union européenne. L’Europe n’avait
en outre pas su empêcher les guerres balkaniques des années 1990.
Les espoirs de l’émergence d’une défense européenne, apparue avec le
sommet franco-britannique de Saint-Malo en 1998 et après la guerre du Kosovo de
1999, démontrent la différence de puissance entre les États-Unis et les pays
européens de l’OTAN et n’ont débouché
sur rien. En 1999, lors du sommet d’Helsinki, il avait été décidé de mettre en
place une force de projection de 60
000hommes, pouvant être déplacée à 4000 kilomètres pendant un an. En 2015,
seuls 10 % de ses capacités existaient.
Les pays européens se sont déchirés à propos de la guerre d’Irak de
2003, soutenue par les uns et à laquelle se sont vivement opposés d’autres.
L’OTAN reste toujours la priorité en termes de sécurité, surtout pour les
anciens pays du pacte de Varsovie.
L’élargissement a augmenté le nombre de pays au détriment de l’unité de
l’Europe. Ces élargissements ont par ailleurs été vécus comme trop rapides par
les populations des anciens pays, qui ne reconnaissent plus l’Europe. Une peur
de perte d’identité face à une machine européenne anonyme se développe. Les
partis populistes en fait d’extrême droite, qui ont comme particularité commune
le rejet des immigrés et des musulmans, réalisent des scores importants, y
compris dans des pays traditionnellement tolérants et ouverts. Démographiquement,
l’Europe est en panne et voit sa population totale diminuer régulièrement. Pour
certains, la question n’est plus de savoir si le géant économique cessera
d’être politique, mais plutôt si l’Europe sera encore une puissance économique
à l’horizon 2050.
La fatigue de l’Europe, visible en son sein, existe moins au dehors.
Les frontières de l’Europe restent extrêmement attractives. C’est pour la
rejoindre que les Ukrainiens de la place Maïdan ont fait leur révolution, même
si elle a été ensuite confisquée par les oligarques. Le nombre de pays
candidats à l’adhésion reste important. L’afflux de migrants qui, au risque de
leur vie, tentent de rejoindre l’Europe montre, y compris de façon dramatique,
l’attractivité que représente encore le continent, perçu comme un eldorado.
Quelques chiffres, à ce sujet, particulièrement illustratifs: l’Europe
représente 6 % de la population du monde, 22 % du PIB et 50 % des dépenses
sociales mondiales. Même si le système social européen semble lézardé en son
sein, il est encore un objectif à atteindre pour les pays asiatiques,
latino-américains et même émergents, pour ne rien dire des pays africains.
L’Europe, si elle n’a pas la puissance militaire américaine, n’a pas non plus
les mêmes objectifs. Elle n’entend pas dominer le monde. Fruit d’une
construction multilatérale, elle est tout à fait adaptée à un monde où le
multilatéralisme est la seule réponse à l’absence d’ordre. L’intégration
d’anciens pays communistes a permis une transition pacifique et leur développement
économique. Ce modèle européen et le désir de l’intégrer ont permis de pacifier
les Balkans. L’Europe représente 50 % de l’aide publique au développement et
demeure une terre d’innovations technologiques et d’attraction touristique. Ce
sont des États européens, la France et l’Allemagne, qui ont pu trouver un
compromis entre la Russie et l’Ukraine, qui était un problème stratégique à
l’échelle mondiale. C’est également l’intervention de la France, soutenue par
les pays européens, qui a empêché le djihadisme de prendre le pouvoir à Bamako
et qui a ramené la paix au Mali. L’Europe joue un rôle normatif important dans
l’édiction de règles contre la fraude fiscale. La Commission européenne a gagné
les batailles qu’elle avait engagées contre les mastodontes américains Google
et Amazon. L’Europe joue également un rôle majeur dans la lutte contre le
réchauffement climatique. Elle reste la zone du monde la plus riche avec le
bassin de consommateurs à fort potentiel le plus important. Son modèle de
construction communautaire et de réconciliation entre ennemis demeure une
réussite. L’accroissement du nombre de réfugiés a prouvé qu’il existait
toujours une coupure Est/Ouest. Le Brexit et l’élection de D.Trump posent de
nouveaux défis à l’Europe, mais offrent également l’opportunité de mieux
s’organiser. Mais il manque encore aux pays européens une vision stratégique
commune. Ils restent divisés sur l’attitude à avoir face aux États-Unis ou à la
Russie. L’autonomie stratégique européenne est longue à se mettre en place et
n’est pas souhaitée par tous. Afin de mieux avancer, l’Europe des 28 –ou 27– doit se diviser en différents cercles.
En résumé
L’Union européenne suscite le désenchantement à l’intérieur de ses
frontières tout en restant extrêmement attractive en dehors. Elle demeure un
pôle majeur de puissance sur la scène internationale.
« LA GÉOPOLITIQUE 50 FICHES pour COMPRENDRE L’ACTUALITÉ ».
Pascal BONIFACE.2019
Sujet n 2
(Groupes :
1 ; 3 ; 5 )
TAF : En se basant sur le texte
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LA MONDIALISATION est-elle UNIVERSELLE?
La mondialisation est la formule le plus souvent employée pour qualifier l’époque actuelle. Elle n’est
pourtant pas un phénomène totalement nouveau.
Une première vague avait eu lieu à partir de 1492, des grandes découvertes et de la circumnavigation. Différentes
parties du monde qui n’étaient pas liées entre elles entraient en contact, fût-ce
pour le plus grand malheur des populations amérindiennes. Une deuxième vague
eut lieu au 19eme siècle par la révolution
industrielle. Une série de découvertes technologiques modifiait la relation au
temps et à l’espace, comme le télégraphe, le téléphone, la machine à vapeur, ce qui
permit de créer le chemin de fer, celui-ci bouleversant l’ordre territorial
existant.
Les transports (et la guerre) maritimes étaient révolutionnés par la
marine à vapeur. La traction automobile allait également modifier le rapport à l’espace. Un peu plus
tard, l’aviation créait également une rupture dans la relation de l’homme et
l’espace, modifiant les notions de temps et d’espace.
La troisième vague est caractérisée par une libéralisation des échanges,
des investissements et des flux de capitaux, par la formidable contraction du
temps et de l’espace que procurent les
nouveaux moyens de communication et l’abaissement de leurs coûts.
La mondialisation est concomitante avec l’implosion de l’Union soviétique
et de son empire qui fut disparaître le rideau de fer divisant l’Europe, et du développement des
nouvelles technologies de l’information et de la communication. La conjonction de
ces révolutions géopolitique et technologique va bouleverser la carte du monde,
les rapports de forces et les rivalités territoriales. Les barrières politiques
et techniques, autrefois infranchissables, s’effondrent par la même occasion.
La formule de Marshall McLuhan, selon laquelle le monde était un
village global, est devenue une réalité. On peut tout connaître de ce qui s’y
passe comme dans un village. On voit la création
de standards culturels mondiaux.
Un éditorialiste américain, thomas Friedman, conclut, dans un
best-seller mondial, que «le monde est plat». La révolution numérique a aboli
les frontières commerciales et politiques. Ce ne sont plus les États ni même
les firmes multinationales qui entrent en relation ou en concurrence, mais les
individus, qui constituent des réseaux, notamment par Internet.
Cela rend insupportable le but d’une guerre, en raison de la rupture des échanges commerciaux qu’elle
suppose.
Il ne faut cependant pas oublier qu’une grande partie de la planète n’a
pas accès à Internet. La fracture numérique s’est substituée à la fracture
Nord/Sud, et elle s’installe non seulement entre pays développés et non
développés, mais également au sein de chaque nation.
De surcroît, la mondialisation n’a pas produit l’établissement de règles
communes, acceptées et respectées par tous. La planète s’est rétrécie, mais les
rivalités et les conflits demeurent.
La «communauté internationale» est souvent évoquée mais sa réalité reste
à prouver. Elle avait trouvé une incarnation lors de la signature de l’accord
de Paris sur le climat en décembre 2015, dénoncé par D. Trump peu après son
arrivée au pouvoir.
Mais surtout, si la mondialisation a incontestablement sorti du seuil
de pauvreté des centaines de millions de personnes, elle a aussi permis une
montée des inégalités. Dans les pays anciennement industrialisés, elle a
provoqué dans les classes populaires une précarité et un sentiment de déclassement
qui ont suscité un rejet de cette mondialisation.
En résumé
La nouvelle vague de mondialisation a profondément bouleversé les
notions de temps, d’espace et de distance. Elle n’a cependant pas eu les mêmes
effets à l’échelle globale. Les territoires restent diversifiés, il n’y a pas de
critères globaux s’exerçant de façon
tout à fait universelle
Sujet n 3
(Groupes : 6 ; 8 ;
10)
TAF : En se basant sur le texte
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Le multilatéralisme est-il
en crise ?
Le multilatéralisme peut se définir comme la gestion collective des affaires
mondiales par voie de négociations et d’accords internationaux. Les États, tout
en demeurant souverains et en défendant leurs intérêts, organisent ainsi leurs
relations extérieures en tenant compte de l’existence des autres.
À l’image d’une société, où des compromis sont nécessaires à toute vie
collective, la société internationale devrait être gérée afin que les intérêts
communs prévalent sur les intérêts particuliers lorsque nécessaire. La création
d’organisations internationales et la promotion du droit international
permettent de réguler les différents aspects de la vie internationale. Le multilatéralisme
s’oppose à l’unilatéralisme, où un État décide d’agir en tenant compte de ses
seuls intérêts. Bien sûr, seuls des États puissants peuvent se permettre
d’avoir ce type de politique; il est plus difficile –surtout plus dangereux–
pour un État faible d’agir sans, et plus encore contre, les autres. Cependant,
les États-Unis, au fait de leur puissance entre 1945 et 1949, ont eu une
politique largement multilatéraliste en créant l’ONU, la Banque mondiale ou le
FMI, ou en lançant le plan Marshall.
Puissance et unilatéralisme, s’ils sont souvent liés, ne vont pas automatiquement
de pair. Aucun pays n’a une politique uniquement multilatérale ou unilatérale,
mais mesure, selon les événements, ses capacités, la perception de ses marges
de manœuvre
et sa stratégie.
L’arrivée de Donald Trump au pouvoir, avec son slogan America first et
sa volonté proclamée de ne tenir compte que des intérêts de son pays, a relancé
la «crise du multilatéralisme». Le
président américain n’hésite pas à défier l’ONU, à dénoncer l’accord de
Paris sur la protection climatique (symbole même du multilatéralisme, puisque
signé par la totalité des États membres de l’ONU). Sous sa présidence, les
États-Unis se sont même retirés de l’UNESCO. Contre l’avis de l’immense
majorité des États, D. Trump a décidé de transférer son ambassade en Israël de
Tel-Aviv à Jérusalem. Il a également dénoncé l’accord sur le nucléaire iranien,
fruit de douze années de négociations et bénéficiant d’un large soutien
international, qui permettait d’éviter à la fois un Iran nucléaire et une
guerre pour l’en empêcher. Il est même allé plus loin, s’arrogeant le droit de
décider quel pays aura par la suite le droit de continuer à commercer avec
l’Iran. Enfin, il remet en cause certains grands accords commerciaux
signés avec ses partenaires Mais, malgré l’importance des États-Unis,
la crise du multilatéralisme ne peut pas se résumer à la politique de D. Trump.
Tout d’abord, parce que d’autres grandes puissances n’hésitent pas à
faire preuve d’unilatéralisme, lorsqu’elles en éprouvent la nécessité,
dénonçant comme d’inacceptables ingérences l’avis d’autres nations en cas de
désaccord. Ainsi, de grands pays comme la Chine ou la Russie, estimant avoir
une revanche à prendre sur l’histoire lointaine ou immédiate, n’hésitent pas à faire
cavalier seul. De plus, des régimes autoritaires ressurgissent (Turquie,
Philippines, Hongrie, Italie, etc.), refusant toutes contraintes extérieures,
jugées insupportables et contraires à leur souveraineté.
Par ailleurs, les États-Unis n’ont pas attendu Trump pour mettre en
place une politique unilatéraliste. Le poids du pays dans les affaires
mondiales et leur sentiment d’exceptionnalisme les a souvent conduits à
pratiquer une politique unilatérale, à des degrés différents, selon qu’il
s’agisse de Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama ou Donald Trump. Ce
dernier la pousse à son paroxysme. Madeleine Albright avait eu cette formule significative: «Nous sommes
multilatéralistes si nous pouvons, unilatéralistes si nous devons.» La
secrétaire d’État d’un président jugé multilatéraliste, Bill Clinton, signifiait
par là que le multilatéralisme n’était en rien un objectif, mais plutôt une
option parmi d’autres, ce qui est contraire au fondement même de ce concept. Le
président français, Emmanuel Macron, a tenté d’endosser le costume du
multilatéralisme en Europe, contre D. Trump. Mais il a du mal à trouver de
véritables alliés dans ce combat.
Dans un monde globalisé, le multilatéralisme est plus une nécessité
qu’un choix. Les grands défis qui se posent à l’humanité (dégradation
climatique, lutte contre les pandémies, sécurité
collective, lutte contre le terrorisme, résorption de la misère, etc.) ne
peuvent pas être résolus unilatéralement, mais par un effort commun et
concerté.
Sujet n 4
(Groupes : 2 ;12; 7)
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Peut-on redéfinir la
puissance ?
La puissance internationale n’est plus centrée sur la force militaire;
ses formes se sont considérablement diversifiées.
Pour Morgenthau, le grand théoricien américain des relations
internationales, «à l’instar de toute politique, la politique internationale
est une lutte pour le pouvoir».
Dans sa définition classique, la puissance était caractérisée par la
capacité d’un acteur à pouvoir imposer sa volonté aux autres, ou à modifier
leur volonté en fonction de ses propres intérêts. L’intérêt, c’était un rapport
de forces au sens classique du terme, où le plus faible doit céder face au plus
puissant. La puissance était avant tout déterminée par la taille de l’armée, du
territoire, de l’économie, de la richesse disponible, l’importance des matières
premières dont le sous-sol est riche, etc. La conquête territoriale, source de
puissance supplémentaire, de sécurité élargie et de futurs revenus, était
l’objectif principal.
La configuration géographique – façade maritime, enclavement terrestre,
position insulaire, contrôle des voies de passage– était un élément primordial.
Ces critères peuvent être, en fait, à double détente. Un territoire trop
grand, que l’on ne parvient pas à contrôler, est une source d’inquiétude
potentielle et donc d’affaiblissement actif. C’est le cas actuellement pour la
Russie. Mais dans le passé, c’est la taille de son territoire qui l’a sauvée
deux fois face à Napoléon et à Hitler. Une population trop nombreuse à laquelle
on ne peut offrir des débouchés peut être un facteur de déstabilisation. sociale.
De même que l’éducation d’une population est un facteur de puissance, mais si
les jeunes diplômés arrivent sur le marché du travail sans pouvoir être
employés, ils deviennent un potentiel de recrutement pour ceux qui veulent
renverser le régime, y compris par la force. Un pays riche qui n’aurait pas les
moyens de se défendre serait soumis, soit aux appétits extérieurs, soit à un
protecteur (cf. le Koweït, cible facile pour l’Irak et qui depuis doit vivre
sous protection américaine). La possession de matières premières constitue un atout,
mais peut également transformer en cible des appétits intérieurs ou extérieurs.
À l’inverse, le fait d’en être dépourvus n’a pas empêché, ou peut-être a
contraint, le Japon et la Corée du Sud à se lancer dans une course à la
technologie.
Un pays puissant militairement, mais dont l’économie est faible, est
menacé d’implosion (URSS); une société multiethnique peut être une source de rayonnement extérieur
(États-Unis) ou bien de conflits internes (Yougoslavie).
Un pays dont le territoire est très réduit, ou la population peu nombreuse,
peut jouer un rôle stratégique majeur (Israël, Cuba) ou bien avoir un
rayonnement sans commune mesure avec sa taille (Qatar: Al-Jazeera, Coupe du
monde de football 2022).
La puissance devient plus multiforme, plus diffuse, moins fondée sur la
coercition que sur la conviction et l’influence.
L’heure des conquêtes territoriales est terminée, c’est désormais
l’attractivité du territoire (par rapport aux investisseurs étrangers, aux
touristes) qui importe. La cohésion nationale et l’équilibre interne d’une
société prennent une importance croissante.
Pour Machiavel, il était plus important d’être craint que d’être aimé.
La peur suscitée faisait partie du rapport de forces.
Si le fait d’être redouté est toujours un élément de la puissance, aujourd’hui
l’image, la popularité, l’attractivité en sont également une dimension
importante.
« LA GÉOPOLITIQUE 50 FICHES pour COMPRENDRE L’ACTUALITÉ ».
Pascal BONIFACE.2019
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